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Fredrik Strand Halland Band

Concert de Fredrik Strand Halland Band du 3 octobre 2008, salle du Manège D'Onex


Une rencontre avec un prodigieux Petit Prince de la guitare! Ainsi était annoncé le concert de Fredrik Strand Halland, phénomène découvert sur le site Youtube par le Président de l'Association Touz'Azimuts, engagé par Cyrille Schnyder des Spectacles Onésiens et mis à l’affiche par le BAG.

Fallait-il se méfier d'une telle proclamation ou se laisser porter par la curiosité de la rencontre? S'il est vrai qu'avec l'allure juvénile de ses 14 ans et ses exubérants cheveux blonds, cet adolescent norvégien fait immédiatement penser au héros de Saint-Exupéry, la notion de prodige est en revanche toujours sujette à caution. Allait-on voir débouler aux Spectacles Onésiens, aiguillonné et assisté par des parents exaltés, l'un de ces petits singes savants maîtrisant son instrument avec une perfection mécanique dénuée de toute musicalité ?

A vingt et une heures, c'est un garçon presque timide, aux attitudes un peu embarrassées, que l'on a vu entrer sur la scène, suivi de ses musiciens. Soudain, le premier son de guitare retentit, puissant, acéré, et l'on assiste en direct à une véritable transfiguration : devant nous, un extra-terrestre donne un concert. Fredrik Strand Halland vit la moindre note comme si elle était la dernière, avec une intensité paroxystique.

A ce moment-là, plus rien d'autre n'existe. Le jeune homme est totalement immergé dans ce qui est son élément vital, la guitare, la musique, le blues, le rock.

Certes, la voix est encore celle d'un jouvenceau qui n'a pas complètement dépassé les affres de la mue, mais elle possède déjà un timbre personnel et porte en elle tous les accents du blues.

 


Le jeu de Fredrik, au swing enthousiasmant, possède des caractéristiques tout à fait particulières, avec des plans originaux et toniques, une somptueuse souplesse dans les transitions, de mordantes attaques de cordes, des sonorités ensorcelantes. Extraordinairement dynamique, le son de cette guitare produit un souffle qui décoiffe l'assistance. On a l'impression que tout est possible pour Fredrik, tant sa maîtrise et sa virtuosité techniques défient les lois physiques, tant la musique et l'inspiration s'expriment par toutes ses cellules.

Après le concert, la simplicité, la gentillesse, la discrétion, la disponibilité de Fredrik lui-même, mais aussi de ses parents et de ses musiciens, ont fini de convaincre les très nombreux spectateurs qu'un Petit Prince était descendu de sa planète pour venir jouer à la salle du Manège d'Onex.

Le vendredi soir 3 octobre 2008, c'est bien à une rencontre que nous avons été invités : une rencontre du troisième type.


Thierry de Choudens

Nour chez les Thévenoz

Nour chez les Thévenoz, 6.09.2008


Touz'Azimuts aime organiser ses concerts hors des sentiers battus, notamment chez les Thévenoz, pour un deuxième spectacle-repas dans leur magnifique domaine des Trois-Lacs. Après de splendides cérémonies Flamenco et paëlla, c'est donc pour une soirée de chansons que le public y était accueilli le samedi 6 septembre 2008. Avec la tente dressée dans la cour, pour de délectables ripailles protégées des intempéries, et l'étable aménagée comme une cave à musique, le décor était planté.


« J'en ai rêvé ! » explique Nour Azzam avec sa chaleureuse spontanéité. Grande jeune femme à la chevelure noire protéiforme, Nour révèle, dans un humour enjoué, comment elle est devenue une fée… oui, une fée ! Elle raconte comment elle a composé, en s'inspirant de contes, les chansons de son nouvel album, Au-delà de l'arc-en-ciel, qu'elle nous livre intégralement. De la La ronde des nains à L'enfant perdu, le style est tantôt jazzy, tantôt chanson française, mais toujours personnel. La voix s'envole en de virtuoses arabesques. Et l'on se promène avec Nour dans un monde étrange, où les travers d'une société formatée par les ogres de la technocratie sont parodiés avec un bonheur communicatif par cette charmante enchanteresse. Stimulé par d'excellents musiciens et choristes, le swing est enthousiasmant. La mélancolie n'est pourtant jamais loin : L'homme au bois dormant se réveillera quand il sera temps. Quand il sera temps. Alors moi j'attends, j'attends encore sa voix de jeteur de sort rien que pour moi...

Les rappels nous ont permis de rendre visite au premier album, Des p'tits hommes, avec, entre autres merveilles, l'hilarante et grivoise chanson Sœur Marie-Pascale menée tambour battant.

Dans les chroniques du Domaine des Trois-lacs, de l'étable à la table il n'y a qu'un pas. Par un doux sortilège, les auditeurs ont été changés en commensaux afin de passer des chansons de Nour au pays de Nour, le Liban, et plus particulièrement à sa nour… riture. C'est par un somptueux banquet voué à la cuisine libanaise que s'est prolongée jusque dans les arcanes de la nuit cette soirée féérique.


Thierry de Choudens 

Stefano Saccon invite Pascal Auberson

Concert de Stefano Saccon et Pascal Auberson, 9.05.2008 


L'union de deux univers pour créer le monde éphémère d'un unique concert donne parfois un résultat mitigé, mais c'est à une soirée magique qu'a été convié le public le vendredi 9 mai 2008.

Pascal Auberson et le Gotan Jazz 4tet de Stefan Saccon ont communié avec une énergie et une grâce infinies à la gloire du tango et du jazz sur la scène de la Cité Bleue. L'immense talent de l'exubérant Pascal Auberson s'est parfaitement fondu dans les mélodies enjôleuses et les rythmes vertigineux d'un Gotan Jazz 4t exaltant.

Après les applaudissements et les rappels, il n'était que d'observer les regards lumineux et les commentaires enthousiastes des auditeurs à la sortie pour s'assurer que, tous, nous avions vécu d'intenses émotions. Un concert unique, certes, mais dans tous les sens du terme, et un souvenir qui, lui, ne sera pas éphémère.


Thierry de Choudens

François Guye Lionel Cottet

Louis Schwizgebel-Wang

François Guye invite Lionel Cottet et Louis Schwizgebel-Wang, 24.02.2008   


François Guye, 1er violoncelle solo à l'OSR, a invité :

Lionel Cottet, violoncelle et Louis Schwizgebel-Wang, piano, deux jeunes talents genevois.

La Tribune de Genève titrait dans son article de présentation du concert organisé le dimanche 24 février au Conservatoire de Genève par l’association Touz’Azimuts : « Trois hommes et un coup fin ». L’humour de la formule n’avait d’égal que son à-propos. Il faut dire que le thème de la soirée était original. En effet, l’éminent violoncelliste François Guye, dont on connaît la noblesse et l’ample musicalité du jeu, invitait pour ce concert deux jeunes musiciens genevois aux qualités éblouissantes : le violoncelliste Lionel Cottet, qui fut son élève, et le pianiste Louis Schwizgebel-Wang.


Ensemble, complices au bonheur visible, ils ont ouvert et fermé le concert avec, au début, une merveilleuse Sonate en Trio de Haendel et, à la fin, une roborative Suite de Menotti, comme s’ils offraient une entrée et un dessert au public. Pour le menu principal, Louis Schwizgebel-Wang s’est montré un partenaire de rêve en accompagnant, avec une subtilité princière, successivement l’élève, Lionel Cottet, à tous égards remarquable dans la 2ème Sonate de Brahms, et le maître, François Guye, d’une souveraine profondeur d’inspiration dans la Sonate de Rachmaninov. La programmation, servie par ces admirables interprètes, présentait un équilibre idéal. Vivant un moment de grâce, les innombrables mélomanes qui comblaient la très musicale salle du Conservatoire ont réservé un triomphe aux musiciens. Genève peut être fière de posséder de tels artistes. Ce fut un concert magique comme on en aimerait souvent.


Thierry de Choudens

Louis Schwizgebel-Wang

Récital Louis SCHWIZGEBEL-WANG au Conservatoire de musique, 14.09.2007


 

Le récital de Louis Schwizgebel-Wang, donné au Conservatoire de Genève le 14 septembre et organisé par l'Association Touz'Azimuts, a fait l'objet d'un article de présentation dans la Tribune de Genève (13.09.07). Malheureusement aucune chronique n'a rendu compte du triomphe que la salle, bondée, a réservé au pianiste. Parmi les mélomanes, certains sont venus découvrir le vainqueur du Concours de Genève 2005 et des Young Concert Artists International Auditions 2007 à New York, d'autres suivent le musicien depuis ses fulgurants débuts d'enfant prodige, à Genève notamment après les promesses entrevues lors d'un récital au Festival Amadeus 2003. Que de chemin parcouru !


Le gracile enfant qui émerveillait l'auditoire de sa virtuosité raffinée est devenu en quelques années un artiste accompli. L'adresse digitale, d'une précision sans faille, reste hors de pair. Mais le jeu a gagné en puissance tout en gardant cette clarté qui le caractérise. Aucune afféterie, pas d'esbroufe, les doigts souples et percutants font sonner le piano de grisants contrastes mêlés de couleurs chatoyantes. L'interprétation a pris une ampleur substantielle. On sent que le jeune homme de vingt ans comprend ce qu'il joue. Il livre le naturel sensible de sa conception des œuvres avec un bonheur visible, et une présence scénique qui s'est considérablement étoffée. Gageons que Louis Schwizgebel-Wang sera un digne ambassadeur de Genève à l'occasion de la tournée américaine qu'il entreprend au mois de novembre 2007, avec un programme proposé en avant-première le 4 octobre au Victoria Hall.


Thierry de Choudens

Julien Sulzman au château de Dardagny

Ancien élève de Patrice Fontanarosa et de Jean-Jacques Kantorow, lauréat des Concours de Genève et Long-Thibaud, Révélation classique Adami 2007, Julien Sulzman occupe désormais le poste de violon super soliste à l’Orchestre National des Pays de Loire.

Un régal !

Fran Espinoza à l'hacienda del Thévenoz

Prix national de danse "Peña Flamenca de la Perla de Cadix", en 2001, Fran Espinosa, né en 1981, a été élève de Marilo Regidor, la célèbre bailaora de Cordoue. Il parachève sa formation auprès de Eva la Yerbabuena, Javier Latorre et Israël Galvan. Participant à des spectacles, festivals et concours depuis l’âge de 10 ans, c’est un danseur à la fois puissant, sensuel et profond. Remarquable pédagogue, il enseigne à Cordoue, et anime depuis deux ans des stages à Paris et à Genève.

Avec chanteurs et chanteuses, guitaristes et robes virvoltantes, ils ont régalé les oreilles et les yeux des nombreux spectateurs présents.

Après le concert, ils ont continué à partager des moments magiques, dehors........

Georges Baudraz

"Déroutes sur mes routes" par Georges BAUDRAZ au CPU 06.04.2006


Accompagné par Javier ALONSO à la guitare et Jean FLORENT au saxophone. Illustré par ses dessins, ce spectacle intimiste a permis à Georges BAUDRAZ de nous conter ses voyages à travers le monde. En passant par la Mongolie, le Kurdistan, le Canada, la Drôme, la Suisse, Georges BAUDRAZ nous a fait rêver. Bien sûr il y a des galères, bien sûr il y a des moments chargés d’humanité. Le public s’est vu transporté dans l’univers des voyages du bourlingueur. Petite salle du CPU, chaude ambiance, les spectateurs sont restés longtemps après le spectacle, en redemandant à l’artiste d’autres anecdotes.